Transports
REPONSES INFORMATIVES A QUELQUES COMMENTAIRES
Un certain nombre de commentaires appelaient des réponses ou des informations précises et complètes débordant le cadre du commentaire classique.
Parmi les thèmes retenus :
- Missions, organisation, financement et tarification du STIF
- Pouvoir des maires de l’agglo en matière de transports
- Poids des non élus.
LE STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France)
C’est l’autorité organisatrice des transports au niveau de la région.
MISSIONS :
- Organiser, coordonner et financer les transports publics d’Ile-de-France, qui sont assurés par la SNCF, la RATP et des compagnies de bus privées (OPTILE)
- Définir les conditions générales d’exploitation
- Fixer les tarifs
- Définir l’offre de transport
- Définir le niveau de qualité des services dans le cadre de contrats signés avec les entreprises.
ORGANISATION :
Depuis mars 2006, l’Etat s’est totalement désengagé de la gestion de cet établissement public et la présidence est désormais exercée par le Président de la région, Jean-Paul Huchon, et non plus par le Préfet de région.
Sont représentés au Conseil d’Administration : le Conseil régional, le Conseil de Paris, les Conseils généraux, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris – Ile-de-France, les Etablissements publics de Coopération intercommunale d’Ile-de-France.
A noter l’existence de cinq vice-présidents et de cinq commissions techniques constituant le Bureau.
Force est de constater que notre département est représenté dans les instances, ce depuis longtemps, bien avant la transformation du STP (Syndicat des transports parisiens) en STIF.
La responsabilité de ces élus ne commence donc pas en 2006…mais bien avant.
BUDGET DE FONCTIONNEMENT
Montant du budget de fonctionnement pour 2008 : 4500 M€ (millions d’euros), arrondis. On notera les postes les plus importants.
Recettes
· Versement transport : prélèvement payé par les entreprises et organismes employant plus de 9 salariés dans la région, assis sur la masse salariale avec application d’un taux de 1,4 % pour le Val d’Oise (2,6 % à Paris) => 3000 M€
· Contribution des collectivités membres : => 1100 M€
Dépenses
- Contribution versée à la RATP et à la SNCF => 3500 M€
- Contribution versée à Optile => 500 M€
BUDGET D’ INVESTISSEMENT
Montant du budget d’investissent pour 2008 : 250 M€
Les autorisations de programme ( 2008-2011 ) servent à financer des opérations de sécurité, d’accessibilité des handicapés, de rénovation du matériel roulant, d’accueil,...
TARIFICATION
Tous les ans, le STIF procède à une actualisation des tarifs, y compris ceux des cartes d’abonnement et forfaits. C’était le cas pour la carte orange supprimée le 1er janvier 2009 ….mais remplacée par d’autres forfaits.
A noter que la vente des titres de transports constitue une recette directe pour les transporteurs.
POUVOIR DES MAIRES DE L’AGGLOMERATION
La communauté d’agglomération exerce la compétence en matière d’organisation des transports urbains. Des délégués issus de toutes les majorités des douze communes constituent le Conseil. De plus, tous les maires disposent d’un fauteuil de vice-président. On ne peut donc pas laisser croire que les maires ne peuvent rien faire. Certes ils n’ont pas tous les pouvoirs décisionnels en main, par contre ils sont une force de proposition s’appuyant sur une légitimité territoriale.
Si cela n’était pas le cas :
Pourquoi l’agglomération a-t-elle élaboré au début des années 2000 un PDU (Plan des déplacements urbains), véritable PDL, et mis en œuvre, pour partie, les actions y afférant ?
Pourquoi toutes les communes ont-elles validé le PDU Régional en mars 2000 ?
Pourquoi l’agglomération est-elle partie prenante dans la procédure de révision du PDU Ile-de-France ? Pourquoi le Conseil municipal de Cergy du 6 novembre 2003 a-t-il voté une motion pour l’amélioration de l’offre de transport de la ligne RER A ?
A ce stade, rappelons que cette motion s’inscrivait dans le cadre de la campagne pour les élections régionales de 2004. Vu la qualité de service déplorable vécue par les Cergypontains depuis de nombreux mois, comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu à nouveau une motion à la veille des élections de mars prochain ? La seule explication possible, c’est qu’en 2004 le STIF était géré par l’Etat (haro sur l’Etat, le sport favori de Dominique Lefebvre !) et en 2010 par ses « amis politiques ».
Ces quelques éléments montrent bien que l’influence des maires est effective.
POIDS DES NON ELUS
Certains semblent penser que, si on n’est pas un élu, on n’a aucune possibilité d’agir. Nous nous inscrivons en faux sur cette opinion privilégiant à tort le rôle des élus. En effet, que peut faire un élu ?
- S’il fait partie de la majorité aux affaires, discipline, discipline, surtout ne pas contester les idées géniales du leader !
- S’il fait partie de la minorité (dite opposition), toute contre-proposition qu’il pourra faire sera rejetée, le plus souvent avec mépris, quitte à être reprise ultérieurement par la majorité.
Comme vous pouvez le constater, le pouvoir d’un élu de base ne pèse pas lourd face aux désirs des autocrates qui nous dirigent.
Indépendamment du petit monde des élus, de très nombreuses associations ou groupements s’activent pour dénoncer, proposer et agir. Citons deux exemples : ce sont les actions entreprises par les habitants eux-mêmes qui ont imposé la modification du tracé du chemin piétonnier reliant le collège des Touleuses au parc de la Préfecture (traversée de l’ESSEC) et le maintien des passerelles de la Croix Petit.
Pendant longtemps, le Maire rêvait de la disparition de la dalle, symbole d’une époque qu’il n’aime pas, celle des pionniers de la ville nouvelle, attachés au concept de séparation des circulations retenu pour le premier quartier de la ville. Aussi peut-on se réjouir de lire dans «Le Moniteur » du 11 décembre 2009, un article consacré à l’aménagement des abords du Théâtre 95 : « …la dalle…élément fondamental de l’identité et de l’image de la commune…Les habitants sont même très attachés à la dalle. Tout ce qui touche à cet ouvrage et aux passerelles qui y conduisent est un sujet sensible ».
Pour en arriver là, les associations et les habitants ont dû bousculer les élus de la majorité.
Souhaitons que dans le futur s’instaure une authentique concertation, évacuant les conflits et contribuant au « Mieux vivre ensemble ».
Le Veilleur ( CM)